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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2009-10-12 | | Elle s`appelle Maria. Peu de souvenirs. Seulement une photo avec son sourire et une signature qui ne dit rien. Qui ne signifie rien. Je m`assois sur la chaise qui se trouve dans le coin droit de ma chambre. Je commence à feuilleter le Magazine Littéraire. Pas d`infos qui peuvent m`intéresser. J`entends le cœur de mon chien comme il tremble. Peut-être c`est l`émotion de me rencontrer après une nuit d`attente. Dehors il pleut. Puis il neige. Puis c`est le vent qui souffle. Je reste immobile dans le lit. Je prends un album des photos que j`ai hérité de mon grand-père. Je regarde seulement sans faire quelque chose. Je me rappelle le jour où je suis venu en France. Le 29 septembre 200…. Je suis né le 28 novembre 198…. J`habite 28 Rue des Promenades dans une petite ville pas loin de Paris. Je cherche la photo de Maria. Elle est restée dans un pays de l`Est qui n`a pas de nom. Un pays sans nom est comme un café sans amante. L`amante que j`aime beaucoup a un nom qui me fait trembler les lèvres, la voix, tout le corps. Quoi signifie Est ? J`ai pas de réponse. Est signifie rien. Est se trouve dans mon cœur. Est coule dans mes veines comme le sang de mes ancêtres. Est se trouve dans mes pensées. Est signifie Maria. Maria est l`amante de l`Est. Je suis fatigué à cause de cette amante qui m`aime plus que ses yeux. Plus que son âme. Plus que ses mains. Plus que son statut de prof dans une école d`une petite ville. La ville-paysanne. Je prononce le nom Est fortement. Je ne comprends pas ce qui se cache devant la nuit qui tombe sur le pays que j`ai oublié il y a longtemps. Sans remords. Sans larmes. Je suis né pour oublier mon pays. Mais pas pour oublier Maria. Le feu de mes yeux. Le bonheur de mon corps timide. La joie de mes lèvres. Dehors il fait du bruit. Je regarde par la fenêtre. Je ne vois rien. Seulement des boules de neige qui tombent tranquillement sur les rues infinies. Je m`assois au bureau. Voici la photo de mes parents. Ils sont vieillis maintenant. Ils ne connaissent mes souffrances dans un pays qui est vraiment arrogant. Un pays de l`Est. Maria se trouve dans un espace qui manque de lumière. Elle se cache devant les murailles d`une prison. Elle s`est révoltée contre le directeur de l`établissement scolaire dont elle appartient. Elle a fait beaucoup de bruit. J`ai dans mes mains la photo de mon père. Il est fonctionnaire aux chemins de fers dans un pays qui a la tête condamnée au silence. Je l`ai vu pour la dernière fois avant mon départ avec une bourse d`étude. Ma mère est toujours présente dans mes rêves. Juste comme la femme qui n`a pas eu de questions. Elle a fait toujours les mêmes choses. Elle a lavé mes vêtements. Elle m`a préparé chaque jour le petit déjeuner. Ma mère n`a travaillé que pendant mon enfance. Puis elle s`est occupée de moi. Comme toutes les mères de l`Est. Maria. Je prononce son nom à haute-voix. Je crie pendant la nuit son nom saint. Maintenant je me trouve dans mon lit. Je lis le journal d`un écrivain sans pays. Sans aucune idée. Sans talent. Le journaliste sans journal qui est venu à Paris pour devenir quelqu`un. Quelqu`un d`important. Je tiens la photo avec Maria au bord de la mer Noire. Dans les années `90. Seule et le vent qui la faisait sourire. Ou peut-être elle tremblait à cause de froid. Nous sommes rencontrées dans l`une des salles d`Université de l`Est. Je la connais il y a trois ans dans une promenade que je faisais au bord de la petite rivière de ma ville natale. Elle était avec sa sœur et son chien. Je n`ai rien dit. J`écoutais seulement les dialogues entre ces deux filles. Puis je faisais la sourde oreille. Je me suis tu. Comme d`habitude. Quoi signifie Maria ? Je ne sais pas. Probablement quelque chose d`étrange. Un nom sur les ailes des papillons. Maria est le rêve qui n`a pas de fin. C`est la fille qui se trouve dans les espoirs de mes écritures. J`ouvre mon journal de nuit. Je note les derniers sentiments qui se jouent, de plus en plus, avec mes souvenirs. Mes souvenirs se lient certainement de mon passé. Mon passé est lié de ce petite fille de l`Est. Elle s`appelle Maria. Elle est le désir charnel que je n`ai pas eu jusqu`a ce moment-là . Un moment plein de joie. Et de cruelle reconnaissance aux anges dont j`en crois pas. La fille de l`Est. Maria la sainte. La sainte de l`Est. Le jeu des mots me donne la force de continuer l`histoire. La porte de mon appartement est ouverte. J`attends ma maîtresse. J`attends le plaisir de lui faire l`amour chaque jour. Je suis dans un espace qui me provoque. Qui me jette dans des ténèbres. Mon âme cherche ma Maria. Il cherche la personne qui s`appelle comme la sainte. Dans mon appartement il n`y a rien qui peut attirer les femmes, belles et aimantes. Seulement les amantes qui viennent pour faire l`amour. Faire l`amour contre une somme d`argent. Cela ne sert qu`à rien. Des manuscrits partout. Des tableaux partout. Pas la photo de Maria. Je tombe aux genoux. Je suis à la recherche de ma Maria. De ma petite femme que j`ai oubliée dans un pays de l`Est. Je ne veux pas mourir sans rencontrer ma belle. Son âme je le vois sur les ailes des papillons. J`aime bien cette image. Je me suis endormi. Je rêve. Je suis devant les murailles de ma propre prison. Devant mon corps. |
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